L’économie bretonne

L’économie bretonne

En Bretagne, l’une des rares régions françaises à avoir continué à créer des emplois au cours de la dernière décennie, le taux de chômage reste inférieur d’un ou deux points à la moyenne nationale. En 2006, la population active totale était de 1,24 million de personnes : l’agriculture et la pêche représentaient encore 6% de ces travailleurs (malgré une forte baisse), l’industrie 25% et le secteur tertiaire (commerce et services) 70%. Si la Bretagne abrite de grands groupes français et étrangers, l’économie régionale se caractérise par un réseau dense de petites et moyennes entreprises (PME), une activité créatrice de richesse.

Avec un produit intérieur brut (PIB) de 78 milliards d’euros en 2007, la Bretagne est la cinquième région française en termes de richesse créée par son activité économique.

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L’agriculture, de l’élevage à la production maraîchère

Avec 40 632 exploitations en 2005 (moins qu’en 2000 (-21%) mais plus importantes), l’agriculture reste importante en Bretagne. Elle se concentre principalement sur l’élevage (bovin, porcin, avicole) et la polyculture (céréales et légumes). 2/3 des cultures sont fourragères (maïs, blé, orge) et la Bretagne est le premier producteur de légumes en France (haricots verts, artichauts, échalottes, pommes de terre, tomates).

Une spécificité de la Bretagne

La Bretagne est la première région française pour la pêche. Elle a connu une concentration croissante de la production et de la commercialisation. Des chalutiers de haute mer aux bateaux de pêche côtière, tous les types de pêche sont pratiqués, et les principales espèces de poissons, crustacés et mollusques se trouvent dans la région. La pêche et l’aquaculture représentent 8 590 emplois en mer et dans l’industrie conchylicole (élevage de mollusques comestibles, huîtres, moules, coques, palourdes, etc.) 59 entreprises de transformation des produits de la mer, soit 5 000 salariés au total.

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Des activités créatrices de revenus

La Bretagne est l’une des seules régions de France où l’emploi industriel n’a cessé de progresser depuis 1980. Il s’articule autour de quatre grands secteurs d’activité.

1. L’agroalimentaire, premier secteur industriel de Bretagne

C’est le secteur principal (avec 43% des entreprises et un tiers des emplois industriels), l’industrie agroalimentaire connaît depuis 25 ans une croissance significative en Bretagne : transformation des protéines animales (viande, poisson, lait), production végétale, alimentation animale.

2. La création de Citroën à Rennes dans les années 1960

Cela a conduit au développement de l’industrie automobile bretonne autour d’un réseau important d’équipementiers et de sous-traitants. L’industrie automobile bretonne (Véhicules Bretagne) se distingue par son expérience et son expertise dans le domaine des véhicules spécifiques et dédiés ; elle développe son expertise et ses compétences dans les domaines des petites séries et/ou des faibles cadences de production sur toute la chaîne logistique : conception, industrialisation, outillage, fabrication, logistique, marketing et commercialisation

3. La tradition de la construction navale

Ce secteur en plein essor, quatrième secteur industriel de Bretagne, regroupe les chantiers de construction et de réparation navale militaire (malgré les récentes restructurations à Brest et à Lorient), ainsi que les métiers de la pêche, de la voile, de l’océanographie, du transport de personnes, etc

4. A la pointe de l’électronique et des télécoms

La Bretagne est le deuxième centre national des télécommunications et la cinquième région française en matière d’électronique, et l’industrie bretonne s’est forgée une réputation mondiale dans ce domaine.

L’implantation de centres de recherche, de groupes industriels français et étrangers et de nombreuses PME a favorisé sa construction autour de trois pôles : Rennes, Lannion et Brest.

Le Tourisme

Attirant le 4ème plus grand nombre de touristes français et le 5ème plus grand nombre de touristes internationaux en France, la Bretagne compte sur son économie touristique pour développer l’économie bretonne.

Le Secteur des services tertiaires

Ce secteur a connu une croissance significative ces dernières années, avec un secteur bancaire performant, un secteur de la distribution très important (des grandes marques sont implantées en Bretagne) et de nombreux services aux particuliers et aux entreprises.

Les Pôles de compétitivité bretons

Soutenus par des secteurs forts, quatre pôles de compétitivité sont apparus en Bretagne au cours des dernières années :

  • Image & Réseaux dans le secteur des technologies de l’information et de la communication,
  • Mer Bretagne (l’un des 15 pôles de compétitivité français à vocation mondiale),
  • Valorial (la nourriture pour l’avenir) et
  • iDforCAR (automobile), qui opèrent au niveau national.

Ces pôles s’appuient sur la collaboration entre entreprises, unités de recherche et centres de formation pour promouvoir l’innovation au service du développement économique dans les grands secteurs de la région.

Les secteurs clés de l’économie bretonne

La Bretagne, cette région française située à l’ouest de la France, est une terre de contrastes sur le plan économique. Effectivement, son tissu industriel dense et diversifié coexiste avec un secteur agricole innovant et des activités liées au tourisme en constante progression. L’économie bretonne repose sur plusieurs secteurs clés qui font sa force.

La Bretagne dispose d’un savoir-faire historique dans le domaine agroalimentaire, ce qui lui permet d’être aujourd’hui la première région française pour la production de produits alimentaires transformés. Ce secteur représente près du tiers des emplois industriels en Bretagne et regroupe plus de 2 000 entreprises allant des coopératives agricoles aux grands groupes chimiques internationaux.

Les filières animales sont particulièrement développées en Bretagne : élevage bovin ou porcin, production avicole… Quant aux filières végétales (fruits et légumes), elles représentent aussi un atout majeur pour l’économie bretonne.

C’est grâce à cette expertise que les acteurs du secteur ont su se démarquer par leur capacité d’innovation et leur adaptabilité face aux problématiques environnementales telles que le développement durable ou encore les questions sanitaires. Avec ses nombreux labels qualité (AOC, IGP…) ainsi qu’une marque collective forte « Produit en Bretagne », l’agroalimentaire demeure donc un pilier incontournable de l’économie régionale.

Au-delà des plages et du tourisme, l’océan est depuis toujours un moteur économique pour les Bretons. La région dispose ainsi d’un patrimoine naturel marin exceptionnel qui en fait le premier pôle européen de production halieutique.

La pêche et l’aquaculture sont donc deux activités majeures dans la région, générant plus de 25 % des emplois directs liés à la mer en France. Les produits issus de ces filières (poissons frais ou transformés, fruits de mer…) ont su conquérir des marchés lointains grâce à leur qualité et à leur authenticité.

Le port militaire de Brest est un atout essentiel pour cette économie maritime bretonne. Le site accueille chaque année une importante communauté navale française mais aussi étrangère avec une fréquentation annuelle moyenne estimée à 300 escales. Cette présence stimule les industries navales locales pour assurer maintenance et réparation sur flotte internationale.

Si l’automobile a connu une période difficile ces dernières années en France, elle reste néanmoins un secteur clé pour l’économie bretonne qui s’est spécialisée dans les véhicules industriels légers destinés aux professionnels.

Implantée au cœur d’une zone géographique stratégique entre Paris, Londres, Madrid et Berlin, la Bretagne compte plusieurs sites automobiles tels que PSA Peugeot Citroën Rennes, Renault Caudan ou encore Mercedes Benz Vans à Lorient. Ces sites industriels produisent des véhicules utilitaires, dont certains sont des modèles uniques pour répondre aux besoins spécifiques de leurs clients.

La Bretagne s’est imposée ces dernières années comme une région novatrice dans le domaine du numérique. Le pôle Images et Réseaux est ainsi l’un des plus performants en France avec la présence d’acteurs tels que Orange, Thalès, Nokia…

Plusieurs start-ups ont vu le jour dans des domaines prometteurs comme la e-santé avec notamment la société Kerdya-Medaviz qui développe une plateforme de téléconsultation médicale sécurisée utilisée par près de 1000 médecins généralistes en France.

Tous ces secteurs clés montrent bien que l’économie bretonne repose sur une grande diversité d’activités économiques qu’il faut faire évoluer ensemble pour assurer son développement durable.

Les enjeux économiques actuels de la Bretagne

Si l’économie bretonne est dynamique, elle doit cependant faire face à plusieurs défis. Les enjeux économiques actuels sont nombreux et doivent être pris en compte pour assurer un développement durable.

Le premier défi concerne la transition énergétique. La Bretagne a une forte dépendance aux énergies fossiles, ce qui pose un problème environnemental et économique à long terme. Pour y remédier, la région s’est fixé des objectifs ambitieux en matière d’énergie renouvelable avec notamment le projet du parc éolien offshore de Saint-Brieuc qui devrait produire de l’électricité pour 850 000 foyers dès 2023.
Le deuxième défi majeur est celui lié au développement du numérique. Si la région dispose d’un pôle innovant dans ce domaine, il reste encore beaucoup à faire pour faciliter l’adoption des nouvelles technologies par les entreprises et les particuliers. L’enjeu sera donc de favoriser leur intégration dans tous les secteurs d’activité pour améliorer leur compétitivité.

Un autre point important est celui relatif au transport et à la mobilité. La Bretagne souffre encore aujourd’hui de son isolement géographique par rapport aux autres régions françaises. Le ferroviaire demeure peu développé sur le territoire malgré quelques avancées notables comme le TGV Atlantique ou encore la mise en service récente du tramway à Brest. Des investissements sont donc nécessaires pour améliorer les infrastructures de transport régionales.

Le dernier défi est relatif à la formation et à l’emploi. La Bretagne doit faire face à un taux de chômage supérieur à la moyenne nationale avec une part importante des jeunes qui ne trouvent pas d’emploi dans leur région. Elle doit se positionner comme une région innovante et attractive sur le plan national comme international.

Malgré les défis qui se présentent devant elle, la Bretagne dispose d’un potentiel important pour assurer son développement économique durable. Cela passera par une coopération renforcée entre les différents acteurs économiques locaux ainsi qu’une stratégie concertée visant à valoriser tous ses secteurs clés.