Franck
Plan de l'article
Recherche publique multipolaire
Avec plus de 6 900 chercheurs dans le secteur public, la Bretagne représente 4% du total national et occupe la 5ème place. A noter la forte croissance enregistrée au cours des 5 dernières années (+13%). Contrairement à d’autres régions où le potentiel de recherche publique est géographiquement concentré, en Bretagne, il se caractérise par sa multipolarité.
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Il y a quatre zones centrales dans la région :
- Rennes,
- Brest – Quimper – Roscoff,
- Lorient – Vannes, et
- Saint-Brieuc – Lannion.
Ces sites abritent la quasi-totalité des grands organismes nationaux : le CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique), l’INRA (Institut National de la Recherche Agronomique ou Institut National de la Recherche Agricole), l’INRIA (Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique), l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale), l’IFREMER (Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer, ‘AFSSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments), l’IRSSTEA (Institut National de Recherche en Sciences et Technologies pour l’Environnement et l’Agriculture), le MNHM (Muséum National), le Cemagref (Institut National de la Science et de la Technologie pour l’Environnement et l’Agriculture), ainsi que quatre universités, plusieurs IUT (Institut Universitaire de Technologie) et plus de 20 grandes écoles (prestigieux collèges universitaires avec concours d’entrée).
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Le dynamisme de la recherche privée
La Bretagne peut également compter sur la recherche privée, qui est menée par plus de 4 160 chercheurs et ingénieurs dans les entreprises et dans le cadre du dispositif régional d’innovation et de transfert de technologie. Au cours des cinq dernières années, le nombre de chercheurs ETP dans les entreprises bretonnes a augmenté de plus de 24%. Plus de 700 millions d’euros sont investis chaque année dans la recherche et le développement : Le ministère français de la recherche et des nouvelles technologies, L’Observatoire des Sciences et Techniques (OST).
Quatre secteurs porteurs
L’accent est mis sur quatre domaines de renommée internationale.
Sciences de l’information et de la communication
Ce domaine d’excellence a développé un réseau dense de relations entre les centres de recherche nationaux et internationaux (Thomson, France Télécom R&D, etc.), les 4 universités, l’INRIA, le CNRS, les grandes écoles (Télécom Bretagne, Supelec, INSA (Institut National des Sciences Appliquées) et les grands groupes (Alcatel, France Telecom’) qui ont souhaité s’associer au pool de recherche breton en télécommunications. En 2008, 10 établissements publics de recherche se sont regroupés pour créer le SISCom-Bretagne, Groupement d’Intérêt Scientifique (GIS) dédié aux sciences de l’information et de la communication pour les télécommunications et leurs applications.
L’objectif est d’accroître l’attractivité du réseau d’acteurs afin d’accueillir des scientifiques étrangers de renom et d’améliorer la synergie entre les différents membres, notamment par la mise en commun des plates-formes scientifiques existantes et prévues.
Sciences et technologies marines
La Bretagne abrite de nombreux instituts, universités et écoles d’ingénieurs spécialisées qui mènent des recherches dans le domaine des sciences et technologies marines. Ils sont principalement situés à Brest, Roscoff et dans le sud de la Bretagne. 15 d’entre eux [l’IFREMER, l’Institut Universitaire Européen de la Mer (IUEM, ou Institut Universitaire Européen de la Mer, l’Université de Bretagne Occidentale (Université de Bretagne occidentale), CNRS), la Station Biologique de Roscoff (Université Pierre-et-Marie-Curie, CNRS), l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), le Musée National d’Etudes et de Recherches pour le Développement (CNRS), l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), le Musée National d’Histoire Naturelle (MHNM), le Service Hydrographique et Océanographique de la Marine (SHOM), l’Institut Polaire Français Paul-Emile-Victor (IPEV, ou Paul Emile Victor (Institut Polaire Français Paul Emile Victor), des écoles d’ingénieurs (l’ENSTA (École Nationale Supérieure de Techniques Avancées de Bretagne), l’École Navale, Télécom Bretagne, l’ENIB (École Nationale d’)Ingénieurs de Brest, l’ESEN (École Supérieure de l’Éducation Nationale) et Oceanopolis] sont unis par des objectifs communs au sein d’Europole Mer.
Leur objectif : développer l’excellence scientifique et renforcer le rayonnement international de la recherche menée en Bretagne.
Il existe également d’autres agences spécialisées dans la recherche marine en Bretagne. Il s’agit notamment du Centre de Documentation, de Recherche et d’Expérimentation sur les Pollutions Accidentelles des Eaux (CEDRE), de l’Institut National des Sciences de l’Univers et de l’Environnement (INSUE), de Météo France…
Agriculture et agroalimentaire
La recherche sur les produits agricoles animaux et végétaux, la salubrité des aliments, la génomique et la biotechnologie fait intervenir de nombreuses équipes travaillant en réseau.
Ces équipes, issues de l’INRIA, de l’AFSSA, du Cemagref, d’Agrocampus OUEST, de l’ESIAB (École Supérieure d’Ingénieurs en Agroalimentaire de Bretagne Atlantique) et des universités, travaillent en collaboration avec les entreprises du secteur et les centres techniques concernés par le développement de l’innovation.
AGROCAMPUS OUEST est née le 1er juillet 2008 de la fusion d’Agrocampus Rennes et de l’Institut National d’Horticulture d’Angers (INH d’Angers). Cet institut supérieur d’agronomie, d’industries agroalimentaires, d’horticulture et de paysage est un grand établissement de 1 650 étudiants et 135 enseignants-chercheurs.
Sciences et technologies de la santé
La recherche biomédicale régionale en sciences et technologies de la santé repose sur un centre de compétence bipolaire (Rennes et Brest), composé de 70 unités de recherche (9 agréées par l’INSERM, ainsi que 3 centres de recherche clinique). Structuré autour de deux universités, d’un centre de recherche sur le cancer et de deux unités de recherche et de formation (en médecine, pharmacie et dentisterie), il se concentre sur les applications cliniques et le transfert de technologies aux entreprises du secteur, et même sur la création d’entreprises de biotechnologie dans le domaine de la santé.
Un fort potentiel dans d’autres secteurs
D’autres secteurs offrent également un réel potentiel et interagissent de plus en plus avec ces quatre domaines d’excellence.
- Les sciences sociales avec la MSHB (Maison des Sciences de l’Homme en Bretagne), qui a pour objectif de rapprocher les recherches menées en Bretagne dans les sciences humaines et sociales. Son programme scientifique s’articule autour de 4 thèmes clés : Sociétés et santé, TIC (réseaux, usages, stratégies, territoires), mondes armoricain et atlantique, gouvernance.
- L’environnement : la Bretagne dispose d’un centre de recherche centré sur plusieurs disciplines relatives à la mise en valeur des ressources naturelles soumises aux impacts anthropiques (notamment l’eau, les sols et sous-sols, les paysages, la biodiversité et les systèmes agricoles). Plus spécifiquement, son expertise en matière d’environnement continental se développe au sein du Centre Armoricain de Recherche en Environnement (CAREN).
- La chimie du vivant à interface avec la biologie, la santé et la physique réunit notamment les équipes du site de Rennes et du Bureau de Brasilia, dans le cadre des programmes et plates-formes Ouest Génopole et Cancéropôle Grand Ouest.
- Le Réseau National de Recherche en Télécommunications : Pôle Armoricain de Recherche sur la Société de l’Information et les Usages d’Internet (Marsouin, centre armoricain de recherche sur la société de l’information et les usages de l’Internet) ; Système d’.Informations Scientifiques sur la Mer ; Institut Universitaire Européen de la Mer (Brest).
Les pôles de compétitivité de Bretagne
A la suite d’un appel national à projets pour stimuler l’innovation basée sur la collaboration entre entreprises, recherche et formation, quatre pôles de compétitivité en Bretagne soutiennent depuis 2005 des projets de développement :
- le pôle de compétitivité Bretagne Images & Réseaux se concentre sur les nouvelles technologies de l’image et les réseaux de distribution de contenus (fixes et mobiles) ;
- le pôle Mer (Brest) est l’un des 15 pôles de compétitivité mondiaux en France. Avec le pôle Mer PACA (Mer Provence-Alpes-Côte d’Azur), les deux régions représentent les trois quarts de la recherche française avec 700 entreprises du secteur ;
- Valorial est un pôle de compétitivité national soutenu par la Bretagne pour le développement et l’innovation des entreprises agroalimentaires ;
- iDforCAR (pôle de compétitivité Premium Automotive) est également un pôle national.
Réseaux interrégionaux
La recherche menée en Bretagne se caractérise par une grande ouverture à travers des réseaux de recherche régionaux et interrégionaux :
- Biogenouest, réseau interrégional de recherche spécialisé en génomique marine, agricole et de santé ;
- Canceropole Grand Ouest : réseau de recherche regroupant des chercheurs et cliniciens de trois régions du Nord-Ouest et de la région. Centre autour du dépistage et du traitement du cancer.
- PSDR GO (Pour et Sur le Développement Régional dans le Grand Ouest) a été initié par l’INRA et l’IRSTEA, en partenariat avec les régions Basse-Normandie, Bretagne, Pays de la Loire et Poitou Charentes, pour analyser le processus de développement territorial et plus spécifiquement le rôle et la place des activités agricoles et agroalimentaires dans l’Ouest.
En Bretagne, un important groupe d’organismes spécialisés informe et accompagne les entreprises (des plus petites aux plus grandes) dans leurs projets innovants :
- centres d’innovation et de transfert de technologies collaborent avec des laboratoires de recherche et des entreprises sur des projets communs,
- centres techniques soutiennent la mise en place de nouveaux projets,
- réseaux de compétences spécialisés aident les entreprises à améliorer leur organisation et technopoles soutiennent les entreprises dans leur domaine.
L’innovation, un centre de ressources régionales
La complexité de l’innovation nécessite une information et un soutien aux acteurs publics et privés pour le développement d’une nouvelle expertise collective : Bretagne Innovation, un centre régional de ressources. Cet organisme régional est responsable de la coordination des acteurs et de la gestion du Réseau Breton de l’Innovation (RBI). Il conseille et oriente les représentants concernés.